+41 22 774 08 69 info@eco2profil.ch

Situation de départ

Présentation du sujet

Aujourd’hui, les produits de nettoyage sont principalement industriels et peuvent avoir un impact négatif sur l’environnement. Ils peuvent contenir des produits chimiques nocifs qui polluent l’air, l’eau et les sols. De plus, les emballages des produits contribuent aussi à la détérioration environnementale.

Ainsi, plusieurs produits chimiques à base d’ammoniac NH3, phosphates PO43 et agents de blanchiment contaminent l’eau et nuisent à la faune et flore aquatique.

En effet, l’agence de protection de l’environnement américaine (APEA) a classé ces produits chimiques dans la catégorie des “composés organiques volatils”, qui peuvent être nocifs de différentes manières lorsque ces produits chimiques se retrouvent dans les toilettes, les éviers, les lave-vaisselles.

Par la suite, ils sont évacués dans le système des eaux usées où une grande partie des polluants sont éliminés avant que l’eau ne soit dans les rivières et les lacs. Cependant, tous les polluants présents dans les produits n’ont pas été éliminés et leur accumulation a un impact négatif important sur la faune et la flore.

De plus, les emballages et les transports émettent aussi des gaz à effet de serre, qui nuisent à l’environnement.

Motivations

La source de motivation première de ce projet est l’envie de sensibiliser les jeunes à de petits gestes qui, s’ils sont nombreux, peuvent avoir un impact significatif.

En effet, les jeunes constituent l’avenir de la planète et sont, selon nous, le meilleur moyen de corriger les erreurs des générations passées afin de créer un avenir respectueux de l’environnement. Notre but est d’utiliser le cadre que nous offre le collège de Candolle et l’option complémentaire (OC) histoire du climat pour sensibiliser un maximum de personnes, et cela, de manière ludique, divertissante et ainsi de montrer que certains gestes ne sont pas difficiles, mais bien au contraire très agréables.

Nous nous sommes rendu compte, après un audit auprès de notre entourage, que le nombre d’emballages et de produits polluants utilisés par les adolescents était bien trop grand et surtout pas nécessaire, car plusieurs alternatives méconnues du public existent.

 

Définition de projet et objectifs

Recherche d’idées / définition du projet

Lors de la visite de eCO2profil dans notre classe à Candolle, le concours nous a été présenté. Par la même occasion, nous avons eu l’occasion de pouvoir choisir parmi plusieurs idées de projets proposés par l’association. Notre attention s’est portée sur un projet qui impliquait la réalisation de produits d’entretien et de produits d’hygiène faits maison.

Dans un premier temps, nous pensions réaliser ce projet simplement pour la classe d’OC. Par la suite, nous espérons qu’il se tiendra au collège de manière pérenne afin de sensibiliser le plus de personnes possibles, incluant les élèves et le personnel du collège.

Par la même occasion, nous pensions à l’opportunité pour nous, en tant qu’organisateurs∙trices, à apprendre à réaliser nous-même des produits nettoyants écologiques.

Le but était donc d’intégrer des produits écoresponsables au sein du collège, comme du savon liquide ou solide pour les toilettes produit par le collège lui-même. Les élèves auraient aussi la possibilité de ramener du savon chez eux s’ils le désirent.

Ce projet pourrait permettre d’éviter l’achat et la consommation des produits d’hygiène sur le marché qui ne respectent pas l’environnement et qui impliquent une grande production de plastique (contenants). Nous aimerions aussi introduire des produits nettoyants écoresponsables à la conciergerie du collège.

Si le projet fonctionne sur le long terme, il ne s’agirait pas seulement d’expliquer comment faire du savon mais de sensibiliser sur les produits que chacun utilise chez soi comme du liquide vaisselle, de la lessive, du déodorant ou encore des baumes à lèvres. Cet atelier est aussi un moyen lucratif nous permettant de changer certaines de nos habitudes comme l’utilisation de produits non écologiques pour des produits plus écologiques.

 

Mise en œuvre concrète

La première chose que nous avons faite a été de contacter l’association Zéro Waste afin de savoir si elle serait partante à la participation de notre projet. À partir de là, deux cas de figures se présentent face à nous : soit l’association accepte notre projet, soit elle refuse de participer. Dans le cas où elle n’accepterait pas, voici ce que nous avons prévu :

  • Si nous nous retrouvons dans l’impossibilité de réaliser ce projet en collaboration avec l’association Zero Waste, nous pourrions trouver des recettes afin d’organiser nous-même l’atelier avec l’accord de notre enseignante.
  • Nous fixerons ensuite une date, un jeudi en H9-H10 en 2024, pour réaliser le projet.
  • Au sein du groupe, nous pourrons faire une liste du matériel et des ingrédients à acheter ou à apporter.
  • Afin de minimiser les coûts, nous pourrions organiser à nouveau une vente de pâtisserie et nous pourrions répartir le matériel et les ingrédients à acheter dans toute la classe. Ainsi, chaque élève se retrouvera à acheter qu’un ou deux produits.
  • À l’échelle du collège, il faudrait que, soit certains enseignants organisent chaque année l’atelier ou qu’un club parmi les élèves soit créé afin de gérer l’organisation et la réalisation d’un tel atelier.

L’atelier s’est réalisé un jeudi en H9-H10 en 2024. Avant le jour j, il a fallu, avec le soutien de notre enseignante, Mme Cherif, demander la permission au collège pour que nous puissions utiliser la salle de cuisine.

En effet, nous avons eu besoin de plaques de cuisson et la plupart des ustensiles ont ainsi été prêtés par le collège, sauf un petit récipient que les élèves ont dû ramener elles-mêmes. En ce qui concerne les ingrédients, c’est l’un des membres du groupe qui s’est chargé d’aller les acheter et les coûts ont été à nos frais.

 

Les étapes les plus importantes

Quoi Délai
Demande d’autorisation pour avoir la salle de cuisine 1 mois
Achat matériel un après-midi
Alerter les élèves qu’elles doivent prendre un récipient 1 semaine avant le jour j
Réalisation de l’atelier le 7 mars 2024

 

Plan détaillé des tâches

Quoi Qui Délai
Explication du projet aux autres élèves par le biais d’un power point Le groupe 15 minutes ? (1re heure)
Montrer la vidéo tutoriel qu’on a réalisé Le groupe 1 minute (1re heure)
Présentation du matériel et mise en garde du danger des ingrédients dans les produits industriels utilisés au quotidien Le groupe 10 minutes (1re heure)
Points positifs produit ménager naturels Le groupe 3 minutes
Distribution de la recette (voir en annexe) Le groupe 30 secondes
On se rend dans la salle de cuisine Toute la classe 2 minutes
Répartition de la classe en deux groupes, chaque groupe étant supervisé par deux élèves à l’origine du projet. Toute la classe 2 minutes
On prend tous les ustensiles et le matériel nécessaires à la réalisation du liquide vaisselle Toute la classe 10 minutes
Réalisation du projet en suivant la recette et sous les conseils des élèves superviseurs Toute la classe 10 minutes
Nettoyage de la salle de cuisine Toute la classe 15 minutes
Répondre au questionnaire Toute la classe 5 minutes

 

Rapport du projet

Rétrospective

Nous sommes ravis de pouvoir dire que nous avons atteint nos objectifs. Cependant, nous avons constaté que malgré tous les avantages de cet atelier, cela a un certain coût, qui dépend du nombre de personnes (quantité de produits à acheter). Ce qui signifie que nous avons dû fournir un budget relativement élevé par nos propres moyens (environ CHF 35.- pour 8 personnes).

Par ailleurs, une autre difficulté rencontrée lors de ce projet était l’absence de réponse de la part de Zero Waste Switzerland, suite au mail envoyé.

Nous avons également rencontré des problèmes avec la direction quant à la réservation de la salle de cuisine, nous devions être sûrs qu’une autre classe ne réservait pas la salle le même jour que nous. Ainsi, nous avions le choix entre deux dates : le 29 février et le 7 mars et nous avons choisi le 7 mars et même avec toutes les précautions prises, il y a tout de même eu des problèmes avec la logistique de salle de cuisine, le jour du projet : une classe avait cours dans la même salle où le projet avait lieu. On a donc dû céder la classe la première heure et nous sommes allés faire l’atelier lors de la deuxième heure. Pour compenser le temps inutilisé lors de cette première heure, nous avons présenté le projet à la classe.

Ensuite, les problèmes de communication entre le groupe et la classe sont survenus, pas tout le monde n’était venu avec un récipient le jour du projet. En conséquence, les élèves ont dû faire l’atelier par groupe de deux.

De surcroît, il fallait calculer la quantité à utiliser par plan de travail, selon le nombre des récipients. En sachant que c’était la première fois que nous faisions l’usage de cette salle, nous ne savions donc pas où se trouvaient les ustensiles, les poubelles et s’il y avait des poubelles pour le compostage. Nous avons eu aussi du mal à ranger la salle pour cette même raison.

Pour finir, les élèves ont eu au départ des problèmes techniques pour se connecter au questionnaire.

 

Prise de conscience

Lors de ce projet, nous nous sommes rendu compte à quel point les produits d’entretien et d’hygiène étaient polluants et peu économiques.

En effet, alors qu’un pain de vaisselle maison nécessite seulement cinq ingrédients non nocifs pour l’environnement, les produits de grande surface, quant à eux, sont composés d’éléments hautement polluants et sont, de plus, contenus dans du plastique jetable.

De surcroît, un pain de vaisselle solide peut durer jusqu’à deux à trois mois, suivant l’utilisation que l’on en fait. Au contraire d’un produit de vaisselle liquide, qui se vide en quelques semaines. Nous nous sommes rendu compte par la même occasion à quel point il était facile de réaliser soi-même les produits ménagers. C’est également très peu chronophage (la réalisation d’un pain de vaisselle dure moins de trente minutes).

 

Perspectives

Nous pensons qu’il serait intéressant de reproduire l’atelier de manière pérenne au sein du Collège. Puisque nous passons tous notre maturité cette année, nous ne serons pas là l’année prochaine pour reproduire l’atelier avec les autres volées.

Ce que nous pensons faire, est de laisser ce rapport à notre professeure d’Option Complémentaire, afin qu’elle le lègue à ses prochaines classes. Si parmi les élèves, un groupe est motivé pour recréer durant l’année, plusieurs ateliers, notre rapport pourrait servir de fil rouge pour celles et ceux-ci. Au niveau de notre groupe de classe, chaque élève a reçu la recette du pain de vaisselle (cf. Annexe), afin de pouvoir la reproduire à la maison.

 

Annexes

Impact

Dans la mesure où le projet se concrétise au niveau du Collège et de manière au moins annuelle, nous espérons qu’il sensibilisera les élèves. Si le projet fonctionne et intéresse les élèves, il se pourrait que les produits se diversifient. Ainsi, les élèves pourraient non seulement apprendre à réaliser du savon liquide ou solide, mais aussi des produits ménagers qu’ils pourront ramener chez eux et qu’ils pourraient refaire au sein de leur domicile. Ils pourraient apprendre à faire du bee’s wrap, de l’adoucissant ou encore de la poudre pour le lave-vaisselle.

En ce qui concerne les produits hygiéniques et les produits de beauté, les élèves pourraient découvrir comment réaliser du dentifrice, du shampoing sec et à faire des baumes pour la peau. Le but serait que les élèves apprennent dans cet atelier à confectionner les produits et qu’ils les refassent pour le domicile afin de devenir autonomes.

Dans le graphique ci-dessus, de l’Office Fédéral des Statistiques, nous observons que les émissions suisses de gaz à effet de serre ont une tendance très constante : elle n’augmente pas plus qu’elle ne diminue. L’objectif serait, bien sûr, d’amener cette courbe à se pencher vers le bas. Produire moins de déchets, acheter local et bio, confectionner ses propres produits maison, sont des actions qui, à notre échelle, et si elles sont réalisées par toutes et tous, peuvent faire basculer ces valeurs vers la baisse. C’est plutôt positif que nos émissions de gaz à effet de serre en tant que suisse·sse·s n’aient pas augmenté depuis 2000. Cependant, l’idéal serait que ces émissions diminuent.
Dans le graphique ci-dessus, de l’Office Fédéral des Statistiques, nous observons que les émissions suisses de gaz à effet de serre ont une tendance très constante : elle n’augmente pas plus qu’elle ne diminue. L’objectif serait, bien sûr, d’amener cette courbe à se pencher vers le bas. Produire moins de déchets, acheter local et bio, confectionner ses propres produits maison, sont des actions qui, à notre échelle, et si elles sont réalisées par toutes et tous, peuvent faire basculer ces valeurs vers la baisse. C’est plutôt positif que nos émissions de gaz à effet de serre en tant que suisse·sse·s n’aient pas augmenté depuis 2000. Cependant, l’idéal serait que ces émissions diminuent.

Comme nous pouvons le constater sur ce graphique de l’Office Fédéral des Statistiques, le taux de récupération des déchets est en lente, mais constante augmentation, ce qui est bon signe. Nous avons décidé de l’inclure dans ce dossier, car nous trouvions intéressant de montrer que rien n’est perdu, il y a encore de l’espoir, du moins au sujet de la récupération des déchets.

Cependant, nous tenons à rappeler que le meilleur déchet est celui que l’on ne produit pas. Donc, bien que la récupération devienne de plus en plus efficace, le mieux reste de ne pas créer de déchets du tout, et donc de réduire notre consommation.

 

Qualité et succès du proje

Après la réalisation de notre projet, nous pouvons dire que nous sommes fiers et fières de nous. Nous avons réussi à mener à bien notre projet, du début à la fin, sans qu’aucun problème ne survienne. Les retours ont été unanimes : tout le monde a aimé ! Dans l’ensemble, le projet a été apprécié. Voici les résultats du questionnaire que nous avons proposé à la fin de l’atelier :

Extrait du sondage: